1- Fat Time
2- Back Seat Betty
3- Shout
4- Aïda
5- The Man With The Horn
6- Ursula
Cet album marque le retour de Miles, après une pause de 6 ans pour cause de maladie.
Il confirme la volonté du trompettiste, de continuer à explorer les rythmes funky, mais il sait parfaitement s’adapter à son époque.
A l’opposé de tout ce qu’on peut imaginer lorsqu’on parle de Miles Davis, ce disque est un vrai passage de flambeau, ainsi qu’une initiation à l’attention d’un nouveau public fermé à l’austérité du jazz.
Fini les groupes de vieux briscards légendaires. Miles se lance dans une nouvelle aventure, un nouveau son. Entouré de jeunes talents comme il en a lancé auparavant, il développe un funk électrique surprenant inspiré par les grands artistes de l’époque.
Ces jeunes recrues, parmi lesquelles Mike Stern, Al Foster, Marcus Miller et Bill Evans (saxo), s’imposerons par la suite comme des références du Jazz Rock et de la Fusion.
Le morceau d’ouverture « Fat Time », presque 10 minutes, commence comme un jam groovy et se transforme en orgie de guitare Metal digne de Satriani. C’est l’un des plus moderne et ambitieux depuis « Bitches Brew ».
On enchaine avec « Back Seat Betty » tout aussi surprenant. L’intro est magique, électrique et spatiale : de la pure fusion. Les instruments se répondent après sans interruption dans une sorte de boucle rythmée par la basse, scindée par la guitare et électrifiée par la trompette stridente de Miles.
« Shout » vous entrainera dans la funk 70’s à la Shaft un peu plus datée, mais parfaitement exécutée.
Notons encore « The Man With The Horn » au son électro, à la voix suave et aux chœurs R&B. On pense tout de suite à Prince ou encore « Monster» de Herbie Hancock, sorti l’année précédente. Un titre que l’on pourrai retrouvé parmi les classiques de la Motown.
Ce disque, très progressif dans l’âme et plus tourné vers le rock et la pop, est très accessible. Il reste cependant un nouvel ovni incontournable dans la carrière du trompettiste. Si vous voulez être surpris écoutez le sans attendre.